The Eddy : jazz blues

Paris est la capitale de la France et de la gastronomie, c’est aussi l’un des chefs-lieux du jazz. Nombreux dans les années 1950, les jazz-clubs subsistent encore – il suffit de bien tendre l’oreille 😉  – des endroits où les amoureux de cette musique si douce et particulière se retrouvent. 

Elliot Udo est l’un de ses amoureux du jazz, il en a même fait son métier. Musicien reconnu à New York, il s’est installé il y a quelques années à Paris pour diriger avec Farid, son ami et associé, un club dénommé « The Eddy ». On pourrait se dire qu’Elliot vit de sa passion, il n’en est rien en réalité. Malgré un groupe de musique qui cartonne tous les soirs – au point d’attirer Franck Lévy, un producteur qui souhaite réaliser un album – les affaires sont plutôt médiocres et le club n’est pas loin de la faillite. Cette situation a bien sur des conséquences sur le groupe, notamment entre Elliot et sa compagne Maja, la chanteuse du « Eddy ». Dans le même temps, Julie, la fille d’Elliot débarque en France. Elle a 16 ans, n’a pas vu son père depuis des années, et entretient une relation compliquée. C’est dans ce contexte assez particulier qu’un drame se produit, un drame qui mettra en question l’existence même du club de jazz, d’autant qu’Elliot découvre que Farid est impliqué dans des affaires douteuses, ce que même sa femme, Amira, ignorait.

Damien Chazelle aime décidément le jazz ! Celles et ceux qui ont découvert ses deux premiers films – Whiplash et surtout La La Land – sauront de quoi je veux en venir et ne seront que ravis, lui qui débarque sur Netflix pour sa première série ! Ce genre musical est au cœur de cette nouvelle série qui nous invite à découvrir le quotidien et le destin d’un club de jazz miné par les dettes et qui ne sait pas trop s’en sortir. Par amour pour Paris mais aussi suite à la perte de son fils, Elliot décide de quitter New York et une carrière bien remplie pour s’investir dans un projet certes séduisant mais surtout énergivore. En effet, avec Farid, il consacre tout son temps au « Eddy » au point d’oublier ses proches et notamment Julie, sa fille. L’arrivée inopinée de cette dernière sera l’occasion de lui refaire une place dans sa vie, d’autant qu’elle est du genre rebelle et surtout perdue.

En huit épisodes, centrés sur un personnage-clé de la mini-série, The Eddy se distingue pour sa bande originale mais aussi un assez bon rythme. Outre la relation complexe entre Elliot et sa fille, le spectateur découvre également les facettes des autres protagonistes avec leurs forces mais aussi leurs faiblesses. Ce rail narratif n’est pas construit au hasard et permet de mieux comprendre comment et pourquoi le club s’est retrouvé dans cette situation et quelles sont ses (éventuelles) portes de sortie. En dépit d’un dénouement pour le moins curieux, The Eddy n’en demeure pas agréable, sans doute grâce à l’énergie des acteurs principaux, d’André Holland à Tahar Rahim en passant par Leïla Bekhti et surtout Joanna Kulig, impressionnante en chanteuse de jazz, ce qui ne sera guère étonnant pour celles et ceux qui auront vu Cold War où elle excellait aussi 😉

Au fait, j’oubliais ! Courrez écouter la bande son ! Elle est vraiment sympa ! 🙂

The Eddy

Créateur : Jack Thorne

Pays : Etats-Unis

Avec : André Holland, Amandla Stenberg, Leïla Bekhti, Joanna Kulig, Benjamin Biolay, Tchéky Karyo, Alexis Manenti, Léoine Slimaga…

Genre : drame, musical

Saison : 1

Episodes : 8

Durée : entre 54 et 69 minutes par épisode

Sortie : le 8 mai

Diffusion d’origine : Netflix

Plateforme : Netflix

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